Chrysomèle Détection d'un insecte ravageur du maïs en Lorraine

La chrysomèle du maïs inquiète...  (© Terre-net Média)

Ceci constitue une menace « sérieuse, mais qui ne doit pas conduire à l'affolement », a déclaré ce spécialiste. Un autre insecte du même type a été capturé le 27 août dans le Jura, avait indiqué peu auparavant la préfecture de ce département. Des foyers de ce coléoptère, dont la larve se nourrit des plants de maïs en causant d'importants dégâts, ont été détectés ces dernières années en régions Rhône-Alpes, Bourgogne et Alsace, a indiqué à l'Afp Régis Mekdoud, responsable du pôle inspection à la DRAAF de Lorraine. Dans les Vosges, l'insecte a été repéré il y a quelques jours sur une aire d'autoroute à Sandaucourt, grâce à un piège à phéromones, a-t-il expliqué. Les producteurs se trouvant dans un périmètre d'un kilomètre autour de la découverte de l'insecte ont l'obligation d'abandonner la culture de la céréale pendant trois ans, période ramenée à 2 ans pour ceux situés entre 1 et 5 km. Jusqu'à 34 km autour de la zone, les agriculteurs peuvent choisir entre la rotation des cultures ou l'emploi d'insecticides, a précisé M. Mekdoud.

Depuis cette découverte, aucune autre chrysomèle n'a été détectée par les 150 pièges à phéromones mis en place en Lorraine, selon la Draaf. « Ceci doit toutefois être interprété avec prudence, la menace demeure sérieuse », a souligné le scientifique. Ce coléoptère originaire d'Amérique centrale s'est multiplié en France ces dernières années, notamment en Alsace. Il est aussi présent en Europe de l'Est, en Italie et en Allemagne, comme il l'a été dans les années 1990-2000 aux Etats-Unis avant que ce pays n'en finisse grâce à la rotation des cultures et surtout l'utilisation de maïs génétiquement modifié, selon ce spécialiste. La chrysomèle du maïs a fait son apparition en Europe Centrale en 1992 et en France en 2001, en Ile-de-France, ce qui a amené à la mise en place d'un réseau de surveillance. Pour la Franche-Comté, 80 pièges ont été posés en 2010, dont 25 plus particulièrement dans le sud du Jura compte tenu de la découverte ces dernières années d'insectes en Saône-et-Loire et dans l'Ain, a précisé la préfecture du Jura.

 

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